Du coeur au ventre
Accomplir le voyage de l’âme
Message de la Terre à Pamela Kribbe
Chers enfants humains,
C’est moi, la Terre qui vous parle. Je suis votre mère et je vous porte en mon sein tout au long de votre vie. Je vous chéris, même si vous n’en avez pas conscience et que vous êtes trop occupés et trop pris par vos affaires quotidiennes. Je vous soutiens et vous invite à vous connecter à moi, alors que je souhaite raviver votre mémoire et vous rappeler quelque chose. Il s’agit d’une chose ancienne et précieuse qui semble avoir été oubliée dans ce monde moderne. Cela concerne la sécurité naturelle de l’existence sur la Terre.
Pour vous souvenir de la sécurité naturelle de l’existence, regardez la nature autour de vous. Observez les saisons, comment elles vont et viennent d’elles-mêmes, voyez les plantes et les animaux mener leur vie quotidienne, écoutez le bruissement du vent et le murmure de l’eau. Ainsi très vite, cela vous rappelle que les choses les plus importantes dans la vie arrivent de façon automatique, en résultat du cours de la nature. La nature est partout autour de vous et elle est aussi en vous, car vous aussi avez une nature et elle fait partie de l’ensemble de la nature.
Surtout en Occident, vous avez tellement pris l’orientation de vivre à partir de votre tête que vous avez oublié que vous êtes des êtres naturels, au même titre que les plantes et les animaux. Regardez les animaux, comme ils s’abandonnent naturellement à la vie. Ils ne peuvent presque pas faire autrement. Ils connaissent bien des émotions telles que la peur et la résistance, mais ils n’ont pas la capacité de s’opposer à la vie, autant que le font les humains. Les humains par leur pensée excessive peuvent mettre leur nature en cage et à la longue, cela leur crée des problèmes. La vie ne peut être organisée et contrôlée par la pensée humaine. Les forces originelles de la nature sont plus vastes que cela. Tôt ou tard, vous comprendrez. Il y aura un moment où vous devrez vous abandonner à la nature.
Bien souvent, vous arrivez à un tel moment en traversant une crise, une situation dans laquelle vous vous enlisez, et qui exige que vous relâchiez le contrôle, parce qu’alors, vous n’avez plus aucune prise sur ce qui est en vous ou autour de vous. Relâcher le contrôle fait mal et peut être un combat. Mais cela vous ramènera à la maison. Vous pensez que vous êtes perdus et que vous sombrez dans le chaos, mais en réalité, vous vous approchez de la sécurité naturelle de l’Être. La vie vous soutient et vous aime. Bien souvent, les crises semblent cruelles et injustes, mais en vérité elles portent toujours en elles l’invitation de la nature, ou si vous préférez, de Dieu, cette invitation qui dit : « rentre à la maison, reviens-moi ». Dans la crise, il y a une main qui vous guide, et qui cherche à vous soutenir et à vous montrer le chemin.
Vous tous qui lisez ce message êtes en voyage intérieur vers la totalité et la complétude de soi. Vous cherchez à rendre votre âme vivante dans un corps humain de chair et de sang. Sur ce chemin, vous traversez différentes phases. L’âme s’incarne – ou descend – dans le corps selon différentes phases. Le tout début de votre chemin intérieur, il est probable que vous l’ayez appréhendé par la tête. Par exemple, il se peut que vous ayez été attirés par certains livres, certaines personnes, qui ont éclairé différemment les idées et valeurs que vous avez toujours tenues pour acquises. Il se peut que vous soyez ébranlés par leurs pensées nouvelles et cependant étrangement attirés par elles. Cela vous fascinera d’en lire et d’en écouter davantage à leur sujet. Vous lâcherez prise de certaines de vos structures mentales les plus rigides et vous ouvrirez à quelque chose de neuf. Lire et discuter avec des personnes qui pensent autrement peut s’avérer stimulant dans ce processus. C’est ainsi que débute le voyage intérieur pour beaucoup d’entre vous. Vous dévorez les livres spirituels comme s’il s’agissait de biscuits. Au fond de vous, quelque chose veut s’éveiller et changer, et cela se traduit d’abord par le besoin d’une nouvelle façon de penser.
Peu après, vous commencez à avoir envie de quelque chose de plus. Vous commencez à penser : Bien, je comprends de quoi ils parlent dans ces livres, mais comment appliquer tout cela dans ma vie ? Comment cette connaissance devient-elle vivante et comment puis-je la traduire en sensations et en actions sur Terre ? Il se peut que cette question vous hante et vous désespère, mais il n’est pas possible de forcer la vie. Cependant, à un certain moment, il se passera quelque chose dans votre vie qui vous aidera à passer de la tête au coeur. C’est souvent une sorte de crise. Des changements peuvent se produire dans le domaine professionnel, des relations, de la santé ou de la perte d’un proche. Peu importe, à un certain moment, se lèveront en vous des sentiments si intenses qu’il ne vous sera pas possible de les ignorer. Vous devez leur permettre de se manifester et laisser se faire la transformation. C’est lorsque votre âme s’incarne davantage dans votre coeur.
D’abord, votre âme est descendue dans votre tête, vous inspirant à absorber de nouvelles idées par les livres, les discussions, etc. Puis l’âme frappe à votre porte à un niveau plus profond, celui des sentiments. Vous serez en contact avec des strates d’émotions dont vous ne soupçonniez même pas l’existence auparavant. Les crises les réveillent ; elles feront remonter à la surface de vieilles émotions de l’enfance, peut-être même des mémoires d’avant cette vie. Vous explorerez ces strates d’émotions et c’est ainsi que le centre de votre coeur s’ouvre. Votre âme s’incarne encore plus profondément, elle emplit le chakra du coeur de son énergie.
Il se peut que la transformation qui prend place dans cette phase fasse surgir plusieurs complications. Votre regard sur le monde commence à changer ainsi que vos relations avec les autres. Au fond de vous s’éveille la conscience de l’unité. « La conscience de l’unité » signifie que vous réalisez que tous, humains, animaux, plantes, nature, nous sommes soutenus par une force divine, et que nous sommes reliés ensemble, chacun étant le miroir de l’autre. Il se peut que cette prise de conscience soit écrasante et pour beaucoup d’entre vous, le passage de la tête au coeur génère une grande sensibilité. Cette grande sensibilité peut créer des déséquilibres. Les frontières avec les autres se trouvent estompées, il se peut que vous absorbiez beaucoup de charges émotionnelles venant des autres, sans savoir comment vous en libérer, et que vous ayez des sautes d’humeur de grande amplitude. Le passage de la tête au coeur, cependant, même s’il est puissant et essentiel, n’est pas la dernière phase de l’incarnation. L’âme veut descendre encore plus profond, dans le ventre.
Lorsque l’âme est descendue au niveau de votre coeur, vous êtes partiellement éveillés. Vous avez conscience de vos sentiments, vous osez regarder vos émotions, vous êtes prêts à aller en vous, et à faire face à vos blessures intérieures. Mais vous vous sentez aussi affaiblis par votre sensibilité élevée et par l’instabilité qui en découle. Parce que votre coeur est si plein de sentiments, vous perdez parfois votre ancrage, et cela peut être difficile. C’est ce qui arrive à beaucoup d’entre vous. Lorsque le centre du coeur est ouvert radicalement, votre sensibilité peut devenir trop forte pour vous et il se peut que vous ayez envie de vous retirer du monde. Vous ne vous exprimerez plus de façon créative, parce que c’est à la fois trop fort et trop écrasant. Cela peut vous faire sentir anxieux et déprimés.
La réponse à ce problème ne se trouve pas en retournant dans votre tête. La réponse est dans votre ventre. Vous êtes prêt pour l’étape suivante dans le processus d’incarnation de l’âme : la transition du coeur au ventre. L’âme veut aller encore plus profond dans votre corps. Au milieu de votre ventre il y a un espace, un point de silence. Allez-y maintenant en conscience, alors que je vous parle. Dans cet espace, il n’y a pas de langage, pas de pensée, pas de concepts. Vous pouvez y entendre le bruissement des feuilles dans le vent ou le roulement des vagues. Ces sons peuvent vous aider à prendre conscience du silence qui se trouve dans ce centre.
À ce niveau, votre connaissance et votre sentiment spirituels deviennent instinctifs, ou comme on le dit, une seconde nature. Il n’est pas besoin d’y penser ni même de le ressentir. Un profond état de connaissance innée est présent à partir duquel vous agissez et la vie se déverse en vous aisément. Votre âme est alors devenue votre nature, elle est descendue au niveau de la conscience instinctive. Cela vous donne l’équilibre dont vous avez besoin ! Vous avez la capacité de rester centré et calme au milieu d’un environnement exigeant et turbulent. Votre centre du sentiment (votre coeur) veut se connecter à votre ventre, afin d’être vraiment enraciné et que vous vous sentiez en sécurité sur Terre.
Visitons maintenant ce lieu dans votre ventre. Soyez sûrs qu’il y est. Dites à votre âme qu’elle y est la bienvenue. Permettez à votre âme de descendre de votre tête, inspirant vos pensées, à votre coeur, rayonnant l’amour et la bonté, à votre ventre, vous donnant la confiance, l’estime de soi, une connaissance innée profonde que vous êtes qui vous êtes et que vous êtes très bien tels que vous êtes.
Ressentez votre ventre s’ouvrir à vous. Percevez comment la lumière dorée de votre âme descend vers votre chakra racine et se connecte à moi, la Terre. Allez profondément à l’intérieur. Soyez le centre du silence et sachez que de là, votre grande sensibilité sera équilibrée par la paix et le calme. Dans cet état équilibré, vous saurez comment poser des frontières autour de vos sentiments. Vous saurez quand vous ouvrir et quand garder vos distances, et rester proche de vous. Vous déterminez quand dire « oui » et quand dire « non », quand vous connecter et quand lâcher prise. La clé est dans votre ventre.
Pour vous aider à vous connecter à ce centre, je vous suggère d’imaginer un animal qui représente la puissance intérieure qui réside dans votre ventre. Prenez le premier animal qui se présente à votre esprit. Souvenez-vous, les animaux sont des créatures très spontanées, ils vivent selon leurs instincts, leurs réflexes naturels. Cet animal reflète votre connaissance innée instinctive. Il est déjà là. Il vous attend. Vous n’avez pas besoin de le créer, seulement de le voir et de le reconnaître. Invitez cet animal à s’approcher de vous, dites-lui bonjour et regardez-le dans les yeux. Maintenant, demandez-lui s’il a un message pour vous, qui vous aide à descendre plus profond dans votre ventre.
Laissez parler l’animal. L’animal incarne la sagesse de la vie instinctive et vous avez la capacité de recevoir cette sagesse, parce que vous avez une tête et un coeur. Vous avez la capacité de ressentir et d’articuler cette sagesse. Telle est la beauté de la coopération entre la tête, le coeur et le ventre. Aucun d’eux n’est meilleur ni plus élevé que l’autre. Bien plutôt, c’est leur coopération équilibrée qui vous rend entiers et complets. Votre tête peut vous donner beaucoup de plaisir. Penser peut être utile et amusant. Cela vous donne l’opportunité de communiquer avec les autres, en vous donnant un langage commun. Le coeur offre la possibilité d’expérimenter la joie et toute la gamme des émotions que la vie humaine comprend. C’est un don merveilleux. Le ventre vous donne votre fondation, votre je-ité, si ce mot est adéquat. Il vous permet d’être réellement vous, solides et enracinés, en traçant vos propres frontières et en usant de discernement. Depuis cette fondation, l’interaction avec votre coeur et votre tête devient un jeu joyeux. Si ces trois strates sont alignées les unes avec les autres, vous avez le sentiment d’être entiers, et la vie est digne d’être vécue sur Terre. Elle peut être pleine d’inspiration, d’amour et de bonheur. Vous pouvez vous abandonner à ce qui vous touche et vous inspire, et en même temps, ne pas perdre votre base, votre point intérieur de silence. Vous pouvez demeurer proches de vous-même, et en même temps donner et recevoir librement ce que la vie vous offre.
Je vous salue tous. Mon amour et ma compassion vous accompagnent toujours. Je joue ce jeu avec vous et je fais partie de lui. Vous êtes des êtres humains riches et merveilleux. Ayez foi dans la beauté et la puissance des instruments dont vous disposez, ces instruments que sont la pensée, le sentiment et l’existence.
Je vous aime.
© Pamela Kribbe 2009